Plus fort que la Dolorean, plus efficace que le botox et les crèmes anti-âge… Pour moi, vivre à fond un festival rock et écouter des artistes en concert, c’est s’offrir une vraie cure de jouvence ! Mais tous les festivals ne se valent pas et seuls quelques uns à mes yeux peuvent se prévaloir d’être constants dans l’éclectisme de la programmation comme dans l' »esprit rock » qu’ils insufflent. Chaque année, l’un de mes festivals préférés (pour ne pas dire mon festival préféré par égard pour les autres) me remplit de plaisir. C’est donc avec enthousiasme qu’aujourd’hui je vais te parler, à l’occasion de ce nouvel article Monday Music Miam, de mon week-end Au Pont du Rock qui s’est déroulé comme chaque année à Malestroit dans le Morbihan.
Malestroit est une commune qui cultive les paradoxes. Sous des airs de petite ville rurale calme, le patrimoine architectural d’une autre époque côtoie la maison des Lapins Crétins, lieu incontournable pour les « gamers » et aussi chaque été depuis 26 ans, le plus vieux festival estival de musique rock en Bretagne : Au Pont du Rock.
La balade dans la ville offre ainsi une jolie visite pleine de charme. Ses maisons de schistes, à pans de bois, son monastère des Augustines… Tout laisse présager qu’il s’agit d’une commune paisible tout en restant active puisqu’on y trouve aussi un marché, des commerces, un milieu associatif riche, un hôpital et bons nombres de services…
Mais le dernier week-end de juillet, chaque année, les lieux se transforment et voient arriver des hordes de jeunes gens (et moins jeunes aussi) chargés de leurs toiles de tente, tous prêts à en découdre avec la tranquillité et le calme. C’est donc à ces hordes que nous nous sommes joints encore une fois, mon homme et moi, bien décidés, nous aussi, à régaler nos oreilles de bons sons.
Arrivés sur place, les premiers groupes parmi les 25 annoncés ont déjà entamé leurs prestations. Qu’à cela ne tienne, nous prenons le train en marche et commençons par écouter Black Box Révélation (pas de révélation, on connait déjà la musique des deux belges et ils nous livrent un son aussi punchy que celui de leurs enregistrements en studio). On poursuit avec Nada Surf… Et là, d’un coup, mon chéri et moi, on a guère plus de la vingtaine. Ils jouent Popular et je jumpe comme si mes kilos accumulés au cours des 20 ans qui nous séparent de la sortie du morceau s’étaient brusquement envolés. On ne quitte pas des yeux la scène où les américains nous font en plus le cadeau de s’exprimer dans un français impeccable… La classe !
La suite ? Cruel dilemme, Rover passe en même temps que Toybloïd. On commence par aller écouter le costarmoricain. Puis on bifurque et nous nous dirigeons vers le chapiteau où Toybloïd est apparemment en train de mettre le feu. Repéré grâce au teaser du festival avec leur morceau If you dare, la découverte est complète et nous nous délectons des guitares saturées et de l’énergie de Lou Sirkis. Lorsque la demoiselle se jette dans le public puis est portée telle une madone en procession par celui-ci, micro toujours à la main, on a plus aucun doute : cette fille est taillée pour être une rock star !
La soirée se poursuit, on file vite pour ne pas être trop loin de la scène et pouvoir apprécier le concert de Mickey3D… On n’est pas déçu ! Le charisme du bonhomme, lui permet d’emmener avec lui le public. On est donc plusieurs générations à entamer en coeur Johnny Rep, Respire… Une communion ! On poursuit la soirée en allant se faire décoller les cheveux par Mass Hysteria, puis on termine en dansant sur Deluxe. Mais on n’est pas des « superman« , il est déjà 2 heures du matin et on remet ça le soir suivant. On file donc se coucher…
Le lendemain, les hostilités reprennent à 17h20. Du blues pour débuter gentillement avec The Blue Butter Pot, puis c’est Zoufris Maracas qui prend le relais avec ses morceaux engagés. La suite fait place à Inspector Cluzo. Les deux gascons offrent un concert live sans concession, ni place au rock en demi-teinte, distillant des propos acerbes au passage. Nous laissons ensuite la place aux plus jeunes qui se défoulent au son de Big Flo & Oli avant de prendre place pour écouter Feu!Chatterton. N’ayant jamais eu l’occasion d’entendre le groupe en concert, nous sommes sous le charme et envoûtés par la voix comme la gestuelle d’Arthur Teboul, leur leader dandy. On fait un beau voyage !
La tête d’affiche de cette soirée est sans contestation Hubert Félix Thiéfaine. Le temps d’un concert, on redécouvre les textes d’un chanteur qui a bercé plusieurs générations. Autour de nous, casquette à l’envers, les yeux fermés, le bras tendu, un gamin d’à peine 20 ans débite sans aucune hésitation Aligator 427. Un couple de quinqua s’enlace au son de Lorelei. C’est notre tour, à mon chéri et moi, d’être transportés dans une autre époque lorsque résonne 113ème cigarette sans dormir. Les morceaux s’enchaînent et déjà arrive la fin du concert qui s’achève avec La fille du coupeur de joints… L’apothéose ! Encore un peu étourdis et songeurs, on file écouter Gogol Bordello qui met un joyeux bordel sur scène. Aaron prennent la suite.
Pour nous la soirée s’achève en beauté avec les Naive New Beaters. Pas de doute, David Boring et sa bande réussissent à réanimer la foule tandis que la nuit est déjà bien avancée. Humour et présence scénique, nous font oublier l’heure qui passe au fur et à mesure que le groupe enchaîne les morceaux… On en reprendrait bien encore un peu !
La soirée s’achève et avec elle la 26ème édition du festival Au Pont du Rock…
En résumé, le festival Au Pont du Rock est une manifestation inter-générationnelle, voire familiale, à taille humaine, où règne en maître l’amour et la passion pour le rock. Ainsi, il n’est pas rare de croiser un gamin de 20 ans arborant un tee-shirt de Parabellum ou encore des Stones avec autant de fierté qu’un autre qui porte un tee shirt d’un artiste plus jeune et/ou plus actuel. Comme dans d’autres festivals, on peut hélas aussi apercevoir des jeunes filles qui, au fur et à mesure que se vident les fûts de bière, perdent peu à peu leur statut de « princesses » mais la bienveillance des festivaliers est telle qu’il y a toujours quelqu’un pour se pencher, apporter de l’aide ou s’enquérir de son état et faire appel au besoin à la sécurité civile (très efficace et super organisée, soit dit en passant). Le respect est de mise et majoritairement les excuses lors de déplacements un peu houleux façon bille de flipper s’accompagnent de « pardon » et de « désolé ». C’est un festival où sur les écrans intermédiaires présentant les partenaires, le Super U de Malestroit succède sans complexe à la Sacem… Une manifestation ancrée et portée par le territoire qui puise dans le milieu associatif local pour trouver les 900 bénévoles qui permettent cette grande fête. Accessible grâce à un tarif très raisonnable, des gobelets gratuits, un camping également gratuit, l’eau au bar gratuite… le festival Au Pont du Rock se démarque aussi par ces détails qui font la différence.
Après avoir arpenté ce champ pendant 2 jours, force est de constater que le rock y est enraciné et cette année encore la récolte a été belle !
Remerciements pour cet excellent moment et bravo à l’équipe de Aux Arts Etc. , aux bénévoles et aux artistes. A l’année prochaine Au Pont du Rock, sans faute !
Pour obtenir des informations, découvrir les artistes accueillis et la programmation de cette édition 2016 : www.aupontdurock.com
Pour découvrir également Malestroit : Office de tourisme de Malestroit et du Val d’Oust ainsi que la destination #broceliande : Destination Brocéliande
Une dernière petite playlist pour la route ?
Bon, si après tout cela, je n’ai pas réussi à te donner envie, toi aussi, de venir écouter, découvrir les artistes en concerts au festival Au Pont du Rock il ne me reste plus qu’à tenter de te corrompre avec de la gourmandise. Laisse-moi te dire en effet que parmi les desserts au stand restauration étaient proposés de délicieux muffins à la myrtille… Voilà donc une transition toute trouvée avec la recette ci-dessous 🙂
4 Commentaires
Cuisinetcigares
3 août, 2016 at 8 h 53 minYoupiii ! retard rattrapé !!! Voici mon billet : http://www.cuisinetcigares.com/2016/08/tian-provencal-en-eventail-de-courgettes.html
Belle journée à toi Chris 🙂
Bizzzandy
Marie cuisine pour 6
2 août, 2016 at 18 h 03 minvoila le mien ! Bisous
http://mariecuisinepour6.blogspot.com/2016/08/pickled-beet-and-turnip-pickles-de.html
Cuisinetcigares
2 août, 2016 at 11 h 46 minJe suis à fond avec toi !!! mais j’ai loupé la date du 1er août pour le MMM n°50… 🙁
alors pour me faire pardonner je le publierai aujourd’hui ou demain 😉
Dacodac ?
Gros bisous rockenrollmuffin ! ^^
Sandy (hyper en retard comme le lapin d’Alice ! lol !)
LadyMilonguera
2 août, 2016 at 10 h 28 minIls sont bien tentants ces petits muffins !