Blinis de crème d’avoine et beurre de sardine au kari gosse

Ce week-end de Pentecôte est le point de départ d’une semaine de festivités qui se poursuivront jusqu’au 26 mai. On fête Saint Yves, saint patron des Bretons. Aujourd’hui, on fête la Bretagne également sur le blog ! Je vous propose donc  un apéro breton en dégustant une recette réalisée à partir de bons produits bretons.

On va se régaler avec des blinis à la crème d’avoine et garnis de beurre de sardines relevé de kari gosse… que je vous conseille d’accompagner d’une boisson bretonne (avec modération cela va de soi !).

Yec’hed mat, bevet breizh ! (A la vôtre, vive la Bretagne !)

Juste quelques mots sur la crème d’avoine :

L’avoine est ce que l’on appelle une céréale secondaire, les céréales majeures étant le blé, le maïs et le riz. En Bretagne intérieure d’où je suis originaire, autrefois l’avoine a longtemps été cultivée. La pauvreté des sols cantonnait les paysans à s’adonner principalement à la culture du seigle, de l’orge et de l’avoine puis du sarrasin,  le froment étant cultivé surtout dans les terres ayant accueillies des fumures. Les paysans bretons utilisaient l’avoine à la fois pour nourrir le bétail mais également les hommes. Sa paille servait de fourrage au bétail, ses balles (enveloppes des grains) étaient également utilisées pour remplir les duvets et garnir la literie. L’assolement ayant évolué sous l’influence des avancées agronomiques ainsi que par l’adaptation aux modes de consommation, il subsiste encore aujourd’hui des traces de sa prépondérance d’autrefois dans le patrimoine culinaire grâce à la bouillie d’avoine, sorte de porridge breton réalisée à partir de crème d’avoine et consommée autrefois comme plat quotidien. On trouve encore aujourd’hui dans les supermarchés et commerces de Bretagne cette bouillie d’avoine vendue en barquette. La crème d’avoine se vend toujours elle aussi. Elle est obtenue en grillant longuement et doucement des grains d’avoine dans des fours à feu de bois. Moulus, ces grains donnent une farine au bon goût de noisette.

 

Préparation : 15 minutes (pâte à blinis + beurre de sardine)

Repos : 1 heure pour la pâte à blinis

Cuisson : 10 minutes pour les blinis

 

Ingrédients (pour environ 30 blinis) :

Pour les blinis :

1 pot de yaourt 130 gr (maison)

1 pot de crème d’avoine (à défaut de la farine d’avoine… mais c’est moins bon car vous n’aurez pas ce petit goût de noisette grillée propre à la crème d’avoine et procuré par les grains d’avoine grillés au feu de bois avant d’être moulus).

1 oeuf

1/2 sachet de levure (6 gr)

1 cuillère à café de sel fin

 

Pour le beurre de sardine :

1 boîte de sardines à l’huile de 115 gr (ici sardines à l’huile d’olive à l’ancienne de la marque Connétable)

70 gr de beurre 1/2 sel à température ambiante

20 gr d’oignon rose de Roscoff

1 cuillère à café de zeste de citron bio

1 pointe de kari gosse (pour savoir ce qu’est le kari gosse : clic)

Quelques baies roses pour la décoration

 

Préparation :

Les blinis :

Dans un saladier, mélangez le yaourt, la crème d’avoine et la levure. Ajoutez l’oeuf et le sel et poursuivez le mélange jusqu’à l’obtention d’une pâte lisse. Mettez à reposer pendant 1 heure au frais.

Dans une poêle à revêtement anti-adhésif, versez la valeur d’une cuillère à soupe de pâte et laissez cuire sur feu moyen. Retournez lorsque des bulles se forment. Procédez ainsi jusqu’à l’épuisement de la pâte. Réservez.

Le beurre de sardine :

Égouttez les sardines à l’huile. Ôtez l’arête centrale et écrasez à la fourchette. Incorporez le beurre et mélangez longuement jusqu’à obtenir une consistance rappelant des rillettes. Ajoutez l’oignon finement hâché, le kari gosse et le zeste de citron. En mélangeant, vous obtenez une pâte à tartiner homogène. Disposez quelques grains de baies roses et servez en accompagnement des blinis.

 Mon conseil : les blinis peuvent être préparés à l’avance et même se congeler pour une utilisation ultérieure.
Je vous conseille d’accompagner vos blinis avec un « Dinard » (ben oui, notre Monaco à nous, Bretons !) réalisé à partir d’une bière blonde bretonne et aromatisé avec un sirop de fraises de Plougastel ou d’un kir breton préparé avec un cidre brut breton et de la crème de fraises de Plougastel. Amis parisiens ou de passage à Paris, qui n’avez pas l’opportunité de venir jusqu’en Bretagne, vous trouverez certains de ces produits bretons et plein de conseils en « taillant une bavette » avec Olivier, chez Ty Miam Goz, la super épicerie de produits bretons située à Montmartre (64, rue D’ Orsel dans le 18e, voir la page Facebook).

 

By Cuisine de tous les jours