Petite balade en Normandie et camembert pané [Recette & Balade]

Le temps d’un week-end, j’ai été accueillie chez des amis en Normandie. L’occasion d’une jolie balade et de découvrir un peu cette région voisine et pourtant mal connue de la bretonne que je suis. Voyageant léger, nous voici donc partis à moto, mon homme et moi, en direction de Marcey-les-Grèves, non loin d’Avranches… Je vous raconte mon excursion en terres normandes !

 

Le mascaret ou quand la marée met en scène la baie…

Au programme, nos amis avaient tout d’abord décidé de nous faire découvrir le Mont Saint Michel vu du côté normand, particulièrement de la Pointe du Grouin du Sud, l’équivalant normand de notre pointe du Grouin bretonne située de l’autre côté de la baie près de Cancale.

Ce cap normand marque l’embouchure de la Sée, rivière longue de 78 km qui prend sa source à Sourdeval pour venir se jeter dans la baie. Magnifique promontoire avec vue sur la « Merveille », c’est également l’endroit idéal pour admirer un phénomène lié au marnage : le mascaret.

Le mascaret est une forte vague allant de 20 à 70 cm de hauteur que l’on peut observer lorsque la mer remonte à l’occasion de coefficients de marée supérieurs à 90. La mer remplit alors l’estran à une vitesse de 20 à 30 km/h et en quelques minutes la baie se recouvre d’eau.

La pointe du Grouin du Sud est un endroit accessible, on y trouve un parking, des bancs… Ce jour-là, des mariés et leurs convives avaient choisi ce cadre exceptionnel pour immortaliser sur photos ce jour particulier. Le décor de rêve, non ?

Face à l’une des plus belles baies du monde, le phénomène impressionnant du mascaret, des oiseaux marins, les couleurs changeantes en fonction de la lumière… tout contribue à créer un enchantement pour les yeux, un vrai spectacle !

Tombelaine, l’autre îlot de la baie…

La vue sur Tombelaine est également magnifique depuis la Pointe du Grouin du Sud. Avec une superficie de 4 km2, ce rocher est plus vaste que le mont mais d’une altitude moins élevée. Si on connait bien l’histoire du Mont, celle de cet îlot granitique situé à quelques kilomètres au nord du célèbre rocher est moins répandue.

Il a accueilli tout d’abord, une chapelle, puis un manoir auquel sont venues s’ajouter des fortifications servant alors à protéger la garnison anglaise qui s’y trouvait au cours de la Guerre de Cent Ans. Sous Louis XIV, tandis que le rocher est la propriété de Nicolas Fouquet, la confiscation des biens et l’arrestation de ce dernier, condamne les constructions de l’îlot de Tombelaine à la destruction. Aujourd’hui, il ne subsiste que quelques vestiges datant de la période anglaise.

L’îlot abrite à présent une importante colonie d’oiseaux marins et représente une réserve ornithologique remarquable.

Dragey-Ronthon, Carolles, Jullouville… la route de la côte !

En cheminant vers Granville par la route départementale 911, on a le plaisir sur une portion longue de plusieurs kilomètres de longer la côte. Les paysages et points de vue se succèdent. Les observateurs peuvent régulièrement y trouver des aires de stationnement et points d’intérêt permettant de stopper pour admirer le panorama. Ainsi de Dragey-Ronthon à Jullouville en passant par Carolles, les magnifiques et vastes plages ainsi que les panoramas s’offrent à la vue.

Amis motards, cette balade avec ses virages, ses légers dénivelés et ses vues sur la baie et sur la Manche est très agréable. A bons entendeurs… 😉

Granville, la ville aux multiples facettes… !

Je ne connaissais pas Granville… J’ai découvert une ville offrant aux visiteurs des vues différentes selon l’endroit par lequel on y accède. Il est vrai que si l’on choisi, comme nous, de commencer par la Pointe du Roc et le Cap de Lihou puis d’entrer par la Porte Saint Jean, la ville offre alors une première impression plutôt austère. Le sémaphore du Roc, les vestiges du mur de l’Atlantique, l’imposante et robuste caserne du Roc édifiée par Vauban, ainsi que la porte Saint Jean rappellent un passé militaire riche et important…

En longeant par la Rue du Nord, on peut admirer la vue sur la Manche comme également les cabrioles aériennes des parapentistes… Le chemin nous mène vers le Casino, le front de mer avec sa piscine d’eau de mer, ses cabines de plage ainsi que les belles villas qui surplombent la promenade du Plat Gousset. On succombe facilement au charme de cette partie de la ville aux allures de stations balnéaires chics…

En traversant la ville pour rejoindre le port de l’autre côté, la ville se déploie en ruelles commerçantes et animées ainsi qu’en rues résidentielles, plus calmes.

Montjoie Saint Martin, le cimetière américain de Saint-James…

En rentrant, l’occasion était trop belle pour ne pas poursuivre notre visite et programmer quelques haltes sur la route du retour. Ainsi, nous avons décidé de nous arrêter à Montjoie Saint Martin. La petite commune accueille le cimetière américain de Saint-James (commune qui se trouve en fait à 3 kilomètres).

Sur ce lieu de mémoire reposent 4410 soldats dans 4408 tombes sur une superficie de 14 hectares. On compte 4 327 croix latines et 81 étoiles de David de marbre blanc… L’endroit provoque des émotions fortes. Le recueillement y est inéluctable. Il y règne un silence que seuls le vent, le claquement du drapeau et les bruissements des feuilles viennent troubler.

Montjoie Saint Martin abrite également dans le petit cimetière qui jouxte l’église un autre lieu à la mémoire de 8 combattants marocains morts pour la France lors de la seconde guerre mondiale. Plus loin, au bout du cimetière, une table d’orientation offre un nouveau point de vue sur la baie et lorsque l’on y prête attention, on peut encore apercevoir le Mont Saint Michel…

Voilà, la balade fut courte mais belle et riche de découvertes… Juste suffisante pour donner envie d’y retourner, car c’est sûr j’irai revoir la Normandie ! Et puisque ma spécialité normande préférée est le camembert, je vous laisse à présent avec une petite recette délicieuse… !